Les préparatifs du matin furent rapide, il est 8 h, nous prenons l'avion à 15 h 45. Premier rendez vous pour nos deux groupes à 12 h avec un deuxième à 13 h. Nous partons, chacun persuadé que son choix est le meilleur. Nous nous dirigeons vers Tahrir Square pour prendre le bus en révisant nos chiffres arabes (passage obligé). Le chauffeur ne nous rendit pas la monnaie. Un homme nous aida à la récupérer avant de descendre ? avec nous, à Gizeh. Il connaissait une entrée pour les pyramides ? bien sûr ! Mais contrairement à la première fois ou nous étions au Caire, nous connaissons la chanson que chante les rabatteurs de Cairo.
« Allez, sans rancune mon gars et merci pour le coup de main dans le bus. » Ah ça, il n'est pas content !
Après quelques minutes de marche, nous accédons au plateau de Gizeh. Enfin nous touchons les mythiques pyramides de calcaire à nummulites lutétiens. Elles sont là, sous, ou plutôt au-dessus, bien au dessus de nos yeux. On marcha à travers les ruines pour admirer le temple de granite, la stèle et le célèbre sphinx de près, défiguré par un officier mamelouk.
Mais
c'est l'heure du retour. Nous avons déjà loupé le premier
rendez-vous. Nous avons un avion à prendre ! ! Nous reprenons
un minibus taxi, aidés par un jeune sympa,
avec qui nous avons discuté. Je me souviens de sa réaction de
stupéfaction lorsqu'on parla de religion et qu'il me demanda « quel
est ton dieu ? ». Je lui répondis
« No god », il fut sidéré.
Mais notre bus arriva et nous fûmes obligés d'interrompre notre discussion. Arrivés à l'hôtel, Charles partît acheter du pain et des fruits pour midi et j'attendis les autres au rendez-vous. Ils arrivèrent et nous prîmes le chemin du bus pour l'aéroport. On sauta dans le bus juste avant qu'il parte, mais les embouteillages retardèrent le car. Notre avion décolle à 15 h 45, il était déjà 15 h. Puis vînt 15h 10 et 15 h 20. A 15 h 30, on arrive enfin à l'aéroport. On se précipite au terminal d'embarquement, il faut encore enregistrer les bagages et passer la douane, nous n'aurons jamais le temps. A l'enregistrement, nous apprenons que l'avion à 1 h 30 de retard. Ce qui nous donne du temps pour échanger nos devises.
Dans l'avion le commandant nous fait voir la cabine de pilotage de l'Airbus. Arrivés le soir à Milan, notre correspondance est partie. Alitalia, la compagnie nous paye un hôtel 4 étoiles (L'atlantique) et le restaurant au centre de Milan. On y rencontre deux autres français : Samia, une Marseillaise d'origine algérienne qui fait ses études au Caire et une infirmière grenobloise à la retraite en bénévolat au Caire. La discussion du repas, le soir fut riche en détails de la vie quotidienne égyptienne, l'envers du miroir : la misère.
La veille nous dormions dans un taudis dans le souk du Caire, aujourd'hui dans le luxe le plus total, c'est ça la vraie vie du voyageur.
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