Les Colosses de Memnon
Les deux géants
de pierre de 19 m de haut (et 3 m de long pour les pieds !) flanquaient jadis
l'entrée du temple funéraire d'Aménophis III aujourd'hui
entièrement disparu à la suite du tremblement de terre en 27 av.
JC.
Le temple et les colosses ont été construits au XIVème siècle av. JC. Après le tremblement de terre, au lever du soleil, la statue de gauche commença à émettre des sons ressemblant à ceux d'une cithare, à "parler" sous l'effet de l'eau entre les pierres qui se dépose la nuit. Ainsi se créa l'Oracle de Memnon (nom d'un roi mythique d'Ethiopie, fils de l'Aurore). Ils devinrent vite un lieu de pèlerinage pour les grecs et les romains comme les empereurs Hadrien et Septime Sévère. Ce dernier restaura les deux géants, qui se sont tus, et qui semblent aujourd'hui régner sur les champs alentour.
Le temple de Louxor peut aider à imaginer le temple, et la place de ces colosses devant le temple.
Deir el Bahari : Temple d'Hatshepsout.
Ce temple fut commandé par la reine Hatchepsout pour elle-même et pour son père Thoutmosis 1er. C'est le très grand architecte Senmout qui fut chargé de la construction, mais c'est la reine, femme de tête puisqu'elle a écarté son neveu Thoutmosis III du trône pendant de longues années, qui a choisi le site. Ce temple qui épouse parfaitement le terrain a été appelé dans l'antiquité le Sublime des Sublimes. Il tient son originalité de sa succession de terrasses qui menaient au sanctuaire. Les sphinx et obélisques qui ornaient la rampe d'accès à la première terrasse ont disparus. Ces grandes terrasses accolées au pied de la falaise donnent à l'ensemble une harmonie sans pareil.
Le temple fut transformé en monastère par les chrétiens d'où son nom Deir el-Bahari ("le monastère du Nord").
Ce temple a été restauré par une équipe d'archéologues polonais, ce qui permet de se rendre compte de ce qu'il était à l'époque pharaonique.
La Vallée des Reines
Située à 2 km environ de la vallée des rois, elle se compose de 80 tombes de reines, mais aussi de jeunes rois ou de leurs enfants. La plupart sont en mauvais état, et seules quatre ou cinq sont vraiment restaurées et visitables. Elles datent de 1300 à 1100 av. JC.
La Vallée
des rois
C'est dans ce lieu magique
par son silence que furent enterrés la plupart des pharaons de la XVIIIe
dynastie à la XXe, donc pendant le Nouvel Empire. C'est Thoutmosis 1er
qui eu le premier l'idée de se cacher ici des pilleurs de tombes. Les
entrées étaient systématiquement cachées après
la mort du pharaon, mais ceci n'a pas empêché les pillages, car
peu de tombes y ont échappé. A l'époque déjà,
les tombes étaient pillées souvent peu de temps après leur
fermeture. Les prêtres en ont tellement été agacés,
qu'ils ont délogés une bonne quarantaine de momies dont celle
de Ramsès II, pour les mettre au fond du puit de la tombe d'Aménophis
II avec au tour du cou un médaillon avec leur nom. Ils furent finalement
découverts en 1881. La seule tombe intacte du site est celle qui a fait
la célébrité du lieu : la tombe de Toutankhamon.
Dispersé au pied d'une montagne rocailleuse suivant les méandres
d'une vallée désertique, cet ensemble de plusieurs dizaines de
tombes ne présente que des orifices béants. Contrairement aux
temples, ces tombes se devaient d'être discrètes.
La vallée des rois compte 62 tombes. Elles sont toutes dressées selon le même plan. La grande variante avec les autre tombes est que le temple est séparé du caveau, la plupart des temples aujourd'hui disparus, se situaient ailleurs dans la vallée. Toutes les tombes présentent des scènes de la vie après la mort, et du livre des morts : sur tous les murs peints figurent des scènes tirées des textes sacrés égyptiens.
Les pharaons
dont les tombes sont les plus belles sont Séthi 1er, Ramsès VI,
Aménophis II, Thoutmosis III, Toutankhamon, Ramsès III, Ramsès
IV.
Dans la plupart des tombes, les peintures et bas-reliefs sont très beaux. Certaines tombes inachevées montrent la manière dont elles ont été construites et peintes. Les anciens égyptiens éclairaient l'intérieur grâce à un ensemble de miroirs qui amenaient à l'intérieur la lumière solaire. Les peintures étaient très élaborées : les motifs étaient d'abord dessinés au crayon rouge (avec des pinceaux en fait). Ensuite, le Grand Prêtre en charge de la construction du tombeau corrigeait en noir les motifs, qui sont ensuite sculptés et peints. Tout devait être parfait pour le voyage du roi vers l'au-delà. Rien n'était laissé au hasard.
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