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2ème jour

Uçhisar - Kiziçukur

(Outchissar - Kizitchoukour)


© Laure Gochgagarian
 

 

Au petit matin, nous sommes réveillés par un bruit à nul autre pareil : celui caractéristique des brûleurs à gaz des mongolfières. C'est en effet devant nos yeux ébahis que surgissent ces gigantesques ballons jaune et bleu dont les occupants nous souhaitent le bonjour à grand renfort de cris et de mouvements de bras. La journée commence décidemment bien.

 

 

Après avoir pris un copieux petit déjeuner (pain, fromage, miel, confiture, olive, thé) nous partons découvrir Uçhisar. Cette citadelle naturelle est le symbole de la région. Immense piton percé de centaines de cavités sur plus de vingt étages qu'on ne visite malheureusement pas mais dont on fait l'ascension pour avoir une vue panoramique sur cet incroyable décor de crème glacée.

Je m'arrête dans un magasin pour acheter des cigarettes locales (LARK) pour la modique somme d'un million de livres. Eh oui, c'est pas tous les jours qu'on est millionnaire alors autant en profiter...

 

 

La ville moderne s'est étendue autour de ce piton mais il reste encore beaucoup d'anciennes habitations troglodytiques en cours d'abandon pour les plus abîmées ou de restauration pour celles qui sont récupérables.

Nous prenons ensuite la route par la vallée de Vasildere, au milieu des vignes curieusement disposées en bosquets sans aucun tuteur, à l'inverse de nos vignes françaises rectilignes et disciplinées.

 

Encore et toujours ce décor incroyable de cheminées de fées et de falaises percées de maisons et de pigeonniers. La fiente de pigeons était à l'époque une denrée très précieuse utilisée en tant qu'engrais et les pigeonniers sont partout, la plupart décorés de dessins géométriques pour guider les pigeons vers leur maison.

 

 

 

 

Nous visitons une maison du VIème siècle, taillée dans le tuf, dont la propreté et la blancheur donnent l'impression qu'elle a été taillée la veille. Après nous être arrêtés pour manger, avoir joué à l'eau comme des enfants et être trempé pour m'être prêté à un jeu stupide (c'est surtout moi qui fut stupide en fait), nous reprenons le chemin par la vallée de Gemildere, au milieu des vignes et des cultures de melons et de tournesols.

 

Au cours d'une halte, je pars découvrir avec Hikmet une ouverture dans la falaise et dont l'accés est pour une fois aisé. C'est une toute petite église de l'époque iconoclaste, donc sans aucune fresque ni effigie, ornée seulement de dessins géométriques, avec un coeur d'environ 3 mètres sur 2 et une entrée dont le sol laisse voir les tombes vides des religieux qui y officiaient.

 

En fin d'après-midi, nous arrivons au bivouac. Ismael fait la prière aussi nous attendons quelques minutes avant de pouvoir enfin quitter nos chaussures et aller nous laver. La source se trouvant à environ quinze minutes de marche, nous y allons tous ensemble. Pendant que les filles se lavent, Hikmet qui était parti on ne sait où revient nous annoncer fièrement qu'il y a, pas loin, une église creusée dans la roche. Après quelques centaines de mètres à grimper et arpenter des chemins escarpés en tongs, avec la trousse de toilette et la serviette sous le bras, on accède finalement à une superbe église dite « Eglise aux quatre colonnes ». Bien plus grande que celle visitée dans l'après-midi, elle possède une nef, un coeur, deux petites absides et ce qui semble être une petite chapelle, avec à l'entrée une pièce servant peut-être de presbytère et donnant accès, après une petite escalade (toujours en tong), vers un de ces innombrables pigeonniers.

 

Evidemment, je n'ai pas mon appareil photo avec moi ; tant pis... C'était vraiment la bonne surprise de la soirée et Hikmet, très intéressé par l'histoire religieuse de cette région est très fier de lui mais regrette de ne pas avoir assez de vocabulaire pour nous donner plus d'informations.

 

Après une toilette rapide mais efficace, nous rejoignons le bivouac pour l'apéritif (du raki bien sûr). Encore un excellent repas et tout le monde va se coucher.

 

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