PAGE PRECEDENTE

15 Août 1999  -  2ème jour

PAGE SUIVANTE
Karnak - Louxor
8h - Après une bonne nuit de sommeil, nous attaquons un copieux petit-déjeuner. On nous propose des oeufs, du fromage, des fruits, du foul en plus de l'habituel café/thé occidental. Il faut avoir une bonne dose de courage pour manger des fèves chaudes dans une sauce à l'huile au saut du lit.

9h - Nous enfourchons de vieux vélos aux pneus lisses -mais heureusement, les freins fonctionnent- afin de nous rendre au temple de Karnak se trouvant à 10 mn de notre hôtel. Le soleil est levé lui aussi et la température est déjà d'une trentaine de degré.

A l'entrée du temple nous attend notre guide Nasser qui nous commentera toutes les visites de temples dans la région thébaine. Nasser parle français avec toutefois un accent inimitable. Ce qui nous pose parfois quelques problèmes de compréhension et nous fait retenir pas mal de fous rires. Toutefois personne n'a osé en faire la remarque à ce brave Nasser; ça serait dommage de gâcher le plaisir de ses futurs clients...

 

TEMPLE DE KARNAK

Le temple est un immense complexe dont la majeure partie fut bâtie sous le Nouvel Empire (1580-1160 av. JC). C'est la maison du Dieu Amon. Chaque pharaon ayant agrandi le temple, celui-ci est un chantier permanent dont la visite ne peut se faire sans guide, tant le site est grand et complexe à déchiffrer.

La salle hypostyle, clou de la visite, est une immense forêt de 134 colonnes de pierre en forme de papyrus géants. Malgré ses dimensions impressionantes, cette salle n'écrase pas le visiteur et ses colonnes sont d'une incroyable élégance.

Plus on avance dans le temple, plus les pièces rapetissent, pour arriver au sanctuaire du dieu Amon dont la taille semble ridicule par rapport aux pylônes et à la cour d'entrée. Le plus mégalomane des chefs d'état actuels ne songerait à faire édifier le dixième de ces bâtiments de pierre.

 

La surface du site est immense, mais on n'en visite que la partie centrale, c'est-à-dire celle comprenant le sanctuaire. Le reste est un vaste chantier de fouille pour les générations présentes et futures.

La visite qui dure environ deux heures s'effectue sous un soleil de plomb. Nasser nous fait longer les murs et cherche des zones d'ombre pour s'arrêter et commenter la visite. En plus, la blancheur des pierre est aveuglante. Sans chapeau et lunettes de soleil, point de salut. Les bouteilles d'eau sont bientôt vides et nous devont nous rabattre sur petit un bar, abrité sous une toile au logo d'une célèbre boisson gazeuse pour y goûter un thé à la menthe bien chaud, boisson rafraîchissante par excellence.

Ensuite, la soif épanchée et la tête encore pleine d'explications, nous nous accordons une vingtaine de minutes pour refaire un tour dans le site et prendre quelques photos.

 

 

Midi - Retour à l'hôtel par le même moyen de transport.

Le repas est plutôt européen, notre accompagnateur, Tarek, nous explique qu'il veut nous habituer progressivement à la nourriture orientale. C'est qu'il est aux petits soins pour nous, Tarek. Hors de question pour ses clients de se fatiguer ou d'être malade.

Après-midi - On fait la sieste (presque) obligatoire. Le soleil est de plus en plus en forme et la température a encore augmenté de 5°C. Impossible donc de faire quoi que ce soit si ce n'est dormir. Ensuite tout le monde à l'eau. La piscine serait une bénédiction si on avait pas l'impression qu'il fait plus chaud dans l'eau que dehors. Mais rien ne vaut les quelques minutes de fraîcheur à la sortie du bain.

 

Au soleil déclinant, nous reprenons nos fidèles montures pour aller visiter le temple de Louxor, qui se trouve de l'autre côté de la ville. C'est en longeant le Nil sur plusieurs kilomètres que nous nous familiarisons avec la circulation automobile égyptienne. Il n'y a qu'une règle : rouler vite et ne pas s'arrêter. Les nombreux feux rouges ne sont là que pour le décor, tout comme les nombreux agents de la circulation qui essayent de les remplacer. Mais avec un peu d'attention, le vélo s'avère relativement pratique pour circuler dans Louxor (à la condition toutefois d'échapper à la sulfateuse montée à l'arrière d'un 4x4 qui nous double et nous plonge dans un épais nuage d'insecticide; ici on emploie les grands moyens pour la chasse aux moustiques.

 

 

 

TEMPLE DE LOUXOR

Situé en pleine ville, sur la grande avenue longeant le Nil, le temple de Louxor paraît incongru au milieu du bruit et de l'animation de la ville. Mais une fois à l'intérieur, on change de monde et d'époque. Les bruits extérieurs sont étouffés et on profite du calme et de la sérénité du lieu. En plus, de nuit l'éclairage donne une teinte chaude aux pierres qui autrement sont d'un blanc éblouissant pendant la journée.

Curiosité : à l'intérieur du temple se trouve une mosquée perchée à plusieurs mètres de hauteur. Elle a en effet été bâtie avant les travaux de déblaiement et se trouvait à l'époque au niveau du sol.

Le temple à l'architecture beaucoup plus simple que Karnak est constitué d'une enfilade de cours et de colonnades menant, toujours en s'amenuisant, au sanctuaire.

Le pylône de façade était autrefois flanqué de deux obélisques, il ne reste que le gauche, l'autre ayant été donné en cadeau à la France par Méhémet Ali, se trouve aujourd'hui sur la place de la Concorde à Paris.

 

 

Sur le chemin de l'hôtel, nous faisons un petit crochet par une  terrasse de café. Les vélos sous la surveillance d'un petit cireur de chaussures, nous nous installons devant un karkadé (c'est une infusion de fleur d'ibiscus qui a fait l'unanimité) et goûtons au plaisir de la chicha. Cette pipe à eau, très populaire en Egypte, utilise des tabacs parfumés, à la pomme, à l'anis ou au miel. Après avoir tiré sur cette pipe pendant dix minutes, on a la tête qui tourne ce qui fait dire à certains qu'elle a des vertus hallucinogènes. Alors après tout ça, tout le monde au lit.

PAGE SUIVANTE

HAUT DE LA PAGE


© 05/2000 William ROBRECHT - Tous droits de reproduction réservéswilrob@free.fr